Nan Goldin, Fata Morgana
MAITRISE D’OUVRAGE : Centre Culturel de l'Entente Cordiale, Château d'Hardelot / COMMISSARIAT : Marie-Françoise Bouttemy et Charlotte Lesniak / EQUIPE : Atelier Smagghe, Sébastien Morel(graphisme) et Jacky Lautem (éclairage), / MISSION : conception d'une scénographie d'exposition temporaire / SURFACE : 250 m² / SITUATION ACTUELLE : livrée en juin 2018
Nan Goldin, artiste photographe de renommée internationale, présente pour la première fois au Centre Culturel de l’Entente Cordiale, Château d’Hardelot, des photographies de paysages en grand format.
La scénographie de l’exposition est pensée comme un parcours poétique, mêlant l’espace du château aux paysages contemporains photographiés par Nan Goldin. Les couleurs, ont été choisies avec l’artiste pour révéler ses photos et leurs mystères. Une atmosphère particulière, créée notamment grâce à l’éclairage scénographique, permet au visiteur de découvrir cet ensemble rare. L’Atelier Smagghe, en lien étroit avec ses collaborateurs et la commissaire d’exposition, réalise ici une scénographie contemporaine, sobre et élégante, à l’image d’un travail d’une grande originalité.
« Regarder le ciel, marcher au hasard, dans les près et forêts, attentive aux spectacles innocents qui s’y jouent, se détourner des huis clos domestiques envahis par des amis en bout de vie, oublier la nuit noire des dérives addictives, aérer autant son nez que son regard... : le déplacement sensible qui s’opère entre les images iconiques de Nan Goldin du temps de son sublime travail, The Ballad of Sexual Dependency (1979-95), et celles, plus abstraites, de paysages naturels, rassemblés dans l’exposition Fata Morgana, au Château d’Hardelot près de Boulogne-sur-Mer, illustre en lui-même la transformation intérieure de l’artiste depuis une vingtaine d’années».
Les Inrockuptibles, 27 juin 2018
«Cette série de photographies de paysage est une production personnelle au sein d’une œuvre dédiée à la condition humaine, un ensemble rare et méconnu que Nan Goldin nous offre le privilège de partager dans le cadre naturel du château d’Hardelot à Condette, France. Cette séquence est le théâtre de ses sentiments. Dans un monde en perpétuel changement, la question centrale de l’art au XXIe siècle est de savoir comment l’artiste rend compte de la réalité mouvante, intimement liée aux émotions de l’observateur. Après avoir vécu durement les ravages de la drogue et du sida parmi ses amis, la photographie de paysage de Nan Goldin est probablement le moyen le plus humain de rendre compte de sa présence au monde.»
L’Oeil de la photographie, juin 2018